Le verset du Trône est un verset exceptionnel. Il se distingue notamment par ses qualités de protection.
Cet article est tiré de notre livre : 100 Trésors de l’Islam
Le verset du Trône dans le Coran
« Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même « Al-Qayyoûm ». Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Trône « Kursî », déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand. » (Sourate Al-Baqarah, verset 255)
Le hadith d’Abû Hurayra
Abû Hurayra – qu’Allah l’agrée – raconte :
« Le Messager d’Allah (paix sur lui) me confia la garde de la zakat (charité obligatoire sous forme de nourriture) du Ramadan. (Pendant la nuit), quelqu’un vint et commença à prendre une poignée de nourriture (de la zakat).
Je le saisis et lui dis :
« Je vais t’emmener devant le Messager d’Allah.
– Laisse-moi ! Je suis pauvre ! J’ai une famille (à nourrir) et je suis dans le besoin », me répondit-il.
Je le laissai alors partir.
Le lendemain matin, le Messager d’Allah me demanda :
« Ô Abû Hurayra! Qu’a fait ton prisonnier hier soir ?
– Il s’est plaint d’une grande pauvreté et d’une famille à nourrir. J’ai eu alors pitié de lui et l’ai laissé partir.
– Très certainement, il t’a menti. Et il reviendra ! »
Je fus alors certain qu’il reviendrait. Je décidai donc de l’attendre.
En effet, (la nuit suivante), il revint. Et comme il s’apprêtait à prendre une poignée de nourriture (de la zakat), je le saisis et lui dis ainsi :
« Je vais te traduire devant le Messager d’Allah.
– Laisse-moi ! Je suis pauvre ! J’ai une famille (à nourrir) et je suis dans le besoin », me répondit-il.
Alors je le laissai à nouveau partir.
Ensuite, le lendemain matin, le Messager d’Allah me dit :
« Ô Abû Hurayra ! Qu’a fait ton prisonnier hier soir ?
– Il s’est plaint d’une grande pauvreté et d’une famille à nourrir. J’ai eu alors pitié de lui et je l’ai laissé partir.
– Très certainement, il t’a menti. Et il reviendra ! »
Je fus alors certain qu’il reviendrait. Je décidai donc de l’attendre.
En effet, (la troisième nuit), il revint. Et comme il s’apprêtait à prendre une poignée de nourriture, je le saisis et lui dis alors :
« Je vais te traduire devant le Messager d’Allah car cette fois-ci, c’est la dernière de trois fois. Tu as promis de ne pas revenir, mais tu es quand même revenu.
– Laisse-moi partir et je t’enseignerai quelques paroles qui te seront utiles.
– Quelles sont-elles ? » lui demandai-je.
– Lorsque tu te mets au lit, récite le verset du Trône (al-Kursi) du début à la fin. Allah te désignera alors un protecteur et aucun diable ne pourra t’approcher jusqu’au matin. »
Je le laissai alors partir.
Puis, le lendemain matin, le Messager d’Allah me demanda :
« Ô Abû Hurayra ! Qu’a fait ton prisonnier hier soir ?
– Ô Messager d’Allah ! Il a prétendu m’enseigner quelques paroles qui me seraient utiles auprès d’Allah ! Je l’ai alors laissé partir.
– Quelles sont ces paroles ? me demanda-t-il.
– Il m’a dit : “Lorsque tu te mets au lit, récite le verset du Trône du début à la fin…” Et il ajouta : “Allah te désignera alors un protecteur et aucun diable ne pourra t’approcher jusqu’au matin !” »
Le Prophète (paix sur lui) me dit :
« Certes, il t’a dit la vérité bien qu’il soit un grand menteur ! Abû Hurayra, sais-tu à qui tu as parlé durant trois nuits ?
– Non ! » répondis-je.
– Eh bien, il s’agissait d’un diable ! » (Rapporté par Al-Bukhari)