Reconaître la faveur d’Allah consiste à reconnaître le bienfait infini d’être au service d’Allah. Le bienfait que ton cœur et ton corps se déploient à Le servir, qu’ils ne soient que pour Allah, dont la Grâce et la Faveur sont sur toi, afin de te faciliter l’accès à une telle condition [de servitude].
Article tiré de notre livre : Le Bonheur Véritable.
Sans Sa Grâce et Sa Faveur sur toi, rien de cela ne se serait produit. Les Compagnons du Prophète (paix sur lui) étaient conscients de cela lorsqu’ils répétaient les vers de poésie suivant :
Par Allah, sans Allah,
Aucun d’entre nous n’aurait été guidé
Ni capable de donner l’aumône ni capable d’accomplir la prière
Allah, le Très-Haut, a dit :
« Ils te rappellent leur conversion à l’Islam comme si c’était une faveur de leur part. Dis : « Ne me rappelez pas votre conversion à l’Islam comme une faveur. C’est tout au contraire une faveur dont Allah vous a comblés en vous dirigeant vers la foi, si toutefois vous êtes véridiques ». »[1]
C’est Allah qui, en tout premier lieu, permet à un serviteur de devenir un croyant. C’est Lui qui a facilité la prière aux gens, tout comme le Prophète Abraham (paix sur lui) a dit dans le verset :
« Notre Seigneur ! Fais de nous Tes Soumis, et de notre descendance une communauté soumise à Toi. »[2]
« Ô mon Seigneur ! Fais que j’accomplisse assidûment la Salat ainsi qu’une partie de ma descendance ; exauce ma prière, Ô notre Seigneur ! »[3]
C’est donc un fait établi que c’est par la Faveur qu’Allah leur a conférée que Ses serviteurs l’adorent et Lui obéissent. C’est en effet l’une des plus grandes grâces qu’Allah donne à Son serviteur. Allah, le Très-Haut, a dit :
« Et tout ce que vous avez comme bienfait provient d’Allah »[4]
« Et lorsque votre Seigneur proclama : « Si vous êtes reconnaissants, très certainement J’augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible ». »[5]
Cet élément est de loin l’un des plus grands et plus bénéfiques pour le serviteur d’Allah. Donc plus le monothéisme d’un individu sera profond, plus ce qu’il tirera de cet élément se perfectionnera.
L’un des bienfaits tirés de cet élément est qu’il empêche le cœur de s’enorgueillir des bonnes œuvres accomplies.
En effet, celui qui reconnaît et affirme qu’Allah, le Très-Haut, est Celui qui guide le serviteur vers Lui, et que c’est par Sa Faveur que le serviteur est croyant, ne s’émerveillera pas de ses bonnes actions, ni ne se sentira supérieur aux autres en raison de cela.
Tous ces sentiments vils seront instantanément retirés de son cœur. Ainsi, il n’en parlera pas ni ne se sentira supérieur aux autres en raison d’elles. C’est là la nature de toute bonne action acceptée.
Parmi les autres bienfaits de la reconnaissance de la Faveur d’Allah sur nous se trouve le fait que cela nous pousse à faire l’éloge du Seul qui mérite réellement l’éloge.
On ne fait pas notre propre éloge, mais plutôt on reconnaît le fait que toutes les louanges appartiennent à Allah Seul tout comme on reconnaît le fait que la grâce dans laquelle on se prélasse et les bienfaits à nous accordés proviennent d’Allah Seul. Ce bienfait concrétise la perfection de l’adoration exclusive d’Allah.
Ainsi, il n’est pas possible d’avoir un ancrage solide au sein du monothéisme tant qu’on ne reconnaît pas et ne ressent pas tout cela.
Celui qui vit cela se voit aussitôt raffermi et dès que son cœur le ressent, il en recueille des fruits que nul bienfait de ce monde n’atteint.
Il plongera alors dans l’amour et l’intimité d’Allah tout en se prélassant dans l’amabilité de Sa compagnie et en étant impatient d’atteindre le moment où il Le rencontrera. Il savourera de se souvenir de Lui et de L’adorer.
En vérité, il n’y a aucun bien dans la vie d’une personne lorsque le chemin qui mène à tout cela est bloqué et lorsque le cœur en est banni. Les personnes de ce genre sont comme Allah l’a dit :
« Laisse-les manger, jouir (un temps), et être distraits par l’espoir ; car bientôt ils sauront ! »[6]
Source
Le Bonheur Véritable – Éditions MuslimLife
[1] Sourate 49 : Les Appartements, verset 17
[2] Sourate 2 : La Vache, verset 128
[3] Sourate 14 : Abraham, verset 40
[4] Sourate 16 : Les Abeilles, verset 53
[5] Sourate 14 : Abraham, verset 7
[6] Sourate 15 : Al-Hijr, verset 3