Allah nous a informés que le statut de guide dans la religion s’obtient par la patience et la certitude.
Article tiré de notre livre : Le Bonheur Véritable.
Il a dit :
« Et Nous avons désigné parmi eux des dirigeants qui guidaient (les gens) par Notre ordre aussi longtemps qu’ils enduraient et croyaient fermement en Nos versets. »
(Sourate 32 : La Prosternation, verset 24)
C’est donc par la patience et la certitude qu’une personne peut atteindre le statut de guide dans la religion.
Certains ont dit qu’il s’agissait d’une patience en rapport avec ce bas monde. D’autres ont affirmé que cela signifiait se montrer patient face aux épreuves. D’autres encore ont stipulé que cette patience consistait à s’écarter de l’illicite avec persévérance.
L’explication correcte, cependant, est qu’il s’agit d’être endurant dans tout cela :
- dans l’accomplissement des obligations qu’Allah nous a imposées,
- dans le fait de s’écarter de tout ce qu’Allah a interdit,
- et face à tout ce qu’Allah a décrété et nous a prédestiné.
Allah, le Très-Haut, a combiné la patience avec la certitude dans le verset cité, car la source du bonheur des serviteurs d’Allah émane d’elles. Sans ces deux éléments, les serviteurs d’Allah s’en retrouvent éloignés.
En effet, le cœur est exposé à la pression des envies coupables qui transgressent les ordres d’Allah. Mais aussi à la pression des doutes qui contreviennent aux textes divins révélés.
Cependant, grâce à la patience, ces envies sont éloignées et grâce à la certitude, ces doutes sont repoussés. En effet, le désir [coupable] et le doute s’opposent à tous les aspects de la religion. Seuls ceux qui ont repoussé leurs envies avec patience et barré la route à leurs doutes avec certitude seront préservés du châtiment d’Allah.
Allah, le Très-Haut, a dit dans le verset :
« [Il en fut] de même de ceux qui vous ont précédés : ils étaient plus forts que vous, plus riches et avaient plus d’enfants. Ils jouirent de leur lot [en ce monde]. Et vous avez joui de votre lot comme ont joui vos prédécesseurs de leur lot. Et vous avez discuté à tort et à travers comme ce qu’ils avaient discuté. Ceux-là verront leurs œuvres anéantis dans ce monde et dans l’autre et ceux-là sont les perdants. »
(Sourate 9 : Le Repentir, verset 69)
La phrase « Ils jouirent de leur lot [en ce monde] » fait référence à leur jouissance de leur lot de désirs [coupables], alors que la phrase « Et vous avez discuté à tort et à travers comme ce qu’ils avaient discuté » fait référence à la discussion autour de sujets faux et illicites en rapport avec la religion d’Allah, menés par les gens du doute. Dans la fin du verset : « Ceux-là verront leurs œuvres anéantis dans ce monde et dans l’autre et ceux-là sont les perdants », Allah mentionne que l’obtention d’une telle condition, c’est-à-dire devenir des perdants et voir ses actes anéantis, est due au suivi de leurs désirs, qui consiste à jouir de leur part des plaisirs mondains, et au suivi des doutes, qui consiste à s’engager dans des discussions vaines et erronées.