Œuvrer pour l’au-delà

le mensonge

Voici un texte poignant d’Ibn al-Jawzî sur l’importance d’œuvrer pour l’au-delà.

Article tiré du livre Les Graines de la Réforme – Éditions Muslimlife

Ô mes frères, détournez-vous de ce bas monde, car il a rejeté ceux qui en étaient encore plus amoureux que vous. Tirez des leçons de ceux qui vous ont précédés, avant que ceux qui vous suivent ne tirent des leçons de vous.

Cette vie est enivrante et enchanteresse. Les chants intérieurs de la nature humaine se reconnaissent en elle, c’est pourquoi l’enivrement de ceux qui en boivent se renforce, jusqu’à ce que la saison du profit les ait quittés.

Puis, ils se réveillent de leur état d’inconscience pour ne rencontrer qu’une chose : le châtiment. Le chagrin les envahit alors. Se rendre compte de tout le bien qu’ils ont manqué est un coup de fouet terriblement douloureux pour eux. Malheureusement, c’est une réalité qu’ils ne saisissent qu’après la mort.

Malheur à toi, la mort est à l’image des nuages. Les cheveux gris sont les gouttes de sa pluie. Celui qui atteint l’âge de soixante-dix ans se plaindra de douleurs, même sans raison. Le sage est donc celui qui se réveille plein de crainte, car il prend conscience de la proximité de la mort.

Cette vie est derrière toi. Devant se trouve l’au-delà. Chercher ce qui est derrière est une défaite. La victoire repose dans le fait d’avancer avec une forte volonté. Les flots de la mort sont arrivés, alors embarque en sécurité dans les navires de la droiture. N’accompagne pas le Kan‘an[1] de l’espoir. Malheur à toi, écoute et commence à tirer profit de ta vie. Pendant combien de temps une créature faite de terre va-t-elle vivre dans la confusion ?

La maladie perturbe forcément les corps, causant l’amaigrissement. C’est comme si tu te trouvais dans ta tombe, allongé sur le lit du regret, alors qu’elle est, par Allah, plus rude qu’un rocher.

Ainsi, plante les graines des bonnes œuvres durant le printemps de ta vie, avant que la venue de l’aridité n’afflige le champ qu’est ton corps.

Amasse des récompenses pendant le temps où tu en es capable, le mettant de côté, avant que le temps de la faiblesse et de l’incapacité n’arrive.

Prépare tes provisions avant le voyage, afin de ne pas souffrir de pauvreté pendant le trajet, là où aucune nourriture ne se trouve.

Prends garde, prends garde à :

« Ne pas être de ceux qui, le Jour de la Résurrection, diront : “Quel regret d’avoir ainsi manqué à mes devoirs envers Allah” »[2]

Le sage, le déterminé, est celui qui prépare ses provisions en bonnes œuvres avant que le temps du retour vers son Seigneur n’arrive. La racine du tronc de la forte détermination et de la ferme intention est faite de sagesse et de perspicacité. Ses branches cherchent conseil pour résoudre leurs problèmes. Ses fruits tirent avantage des opportunités qui se présentent. Manquer une opportunité est en soi une cause suffisante de regret.

Je m’étonne de celui qui perd son temps dans la paresse et l’indifférence… Jusqu’au jour où l’Ange de la mort se présente. C’est alors qu’il dira :

« Je me repens à présent »[3]

« Mais comment pourraient-ils atteindre la foi d’un lieu si éloigné. »[4]

Article tiré du livre Les Graines de la Réforme – Éditions Muslimlife

Notes

[1] Note du traducteur : Le fils du Prophète Noé (paix sur lui) qui s’est noyé dans le Déluge, car il espérait survivre en grimpant au sommet d’une montagne.

[2] Sourate 39 : Les Groupes, verset 56.

[3] Sourate 4 : Les Femmes, verset 18.

[4] Sourate 34 : Saba, verset 52.

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