Cet article est tiré de notre livre : Le Bonheur Véritable.
Les êtres humains, sans même parler des autres créatures, sont à la recherche de ce qui procure plaisir, confort et vie heureuse, à travers lesquels ils peuvent éviter l’opposé de ce qu’ils espèrent atteindre.
Il est un devoir pour les gens que de se préoccuper de ce sujet et d’acquérir les connaissances en rapport avec lui tout en s’assurant d’avoir la volonté et l’intention d’obtenir tout cela.
Il s’agit, de toute évidence, d’un but que toutes les créatures se doivent d’atteindre et de poursuivre. Ce but implique le suivi de six étapes mentionnées ci -dessous :
- Connaître ce qui est profitable et qui permet à une personne de mener une vie agréable et d’obtenir la joie, le confort.
- Connaître le chemin qui mène à cela.
- Emprunter ce chemin.
- Connaître ce qui cause du tort et qui, par conséquent, perturbe la vie d’une personne.
- Connaître le chemin qui mène à cela.
- Éviter ce chemin.
Ce n’est qu’à travers ces étapes que le bonheur véritable, la joie et la droiture peuvent être complétés et assurés. En revanche, celui qui manque l’ensemble de ces six étapes ou même l’une d’entre elles verra sa vie perturbée et impactée de manière négative.
Bien que toute personne raisonnable s’efforce d’agir selon ces six principes, la plupart d’entre elles échouent à atteindre le bienfait qu’elles poursuivent.
Cela est soit dû au fait qu’elles n’aient pas la bonne approche ni la connaissance de cette approche, soit qu’elles échouent à connaître le chemin qui y mène. Les gens tombent dans ces deux erreurs par ignorance. C’est par l’acquisition du savoir que ce problème est résolu.
Certains détiennent la connaissance de ce qui est utile et profitable et connaissent également le chemin qui y mène. Cependant, ils sont touchés par des envies et des désirs qui les freinent dans leurs efforts pour obtenir le grand bienfait derrière lequel il court. Cela les empêche d’emprunter le chemin y menant, car, chaque fois qu’ils y aspirent, leurs envies et leurs désirs leur barrent la route.
Pour dominer leurs envies et leurs désirs et être libres de partir à la conquête du bonheur véritable, ils doivent soit être animés d’un immense amour, soit supporter la gêne.
Concernant le premier élément [l’immense amour], ils doivent aimer Allah, Son Messager, l’au-delà, le Paradis et ses butins plus que leurs propres envies et désirs, tout en sachant qu’ils ne peuvent pas combiner les deux. Ainsi, ils décident de donner préférence à ce qu’ils aiment le plus par rapport à ce qu’ils aiment le moins.
Concernant le second élément [supporter la gêne], il se peut qu’ils connaissent les conséquences du fait de donner préférence à leurs envies et désirs. Ils sont donc conscients que suivre leurs envies et leurs désirs causeront chez eux une crainte et une douleur plus longues et plus intenses que la souffrance qu’ils endureront en abandonnant leurs envies et désirs.
Si ces deux types d’amour dominent leur cœur, ils se rendront compte de ce qui doit être préféré. En effet, la raison humaine nous amène à favoriser ce qui est le plus aimé par rapport à ce qui est le moins aimé et à supporter ce qui est le moins détesté par rapport à ce qui est le plus détesté. En connaissant ce principe, tu comprendras alors la façon de penser des gens et cela t’aidera à distinguer le raisonnable du déraisonnable et à reconnaître les différents degrés de raison des gens.
Certes, celui qui favorise un plaisir immédiat, dont l’effet nuira à sa vie ici-bas et dans l’au-delà, n’a forcément aucun sens logique. En effet, comment peut-on favoriser de tels plaisirs aussi éphémères qu’un rêve et aussi courts qu’un bon moment passé avec un personnage le visitant dans un songe, par rapport à un plaisir éternel situé parmi les plaisirs ultimes ?
Comment peut-on vendre tout cela contre de vils plaisirs mortels qui ne sont accompagnés que de douleur, qui s’obtiennent par la douleur et dont le résultat n’est que douleur ?
Si celui doté d’intelligence, lorsqu’il médite sur ce genre de désirs, comparait la douleur au plaisir et le tort au profit reçu, il se serait senti honteux de lui-même et de son intellect. Il ne poursuivrait alors plus jamais de telles envies ni ne perdrait son temps à s’occuper avec, sans parler de leur donner préférence sur « ce qu’aucun œil n’a jamais vu ni aucune oreille n’a entendu et qui n’a jamais été imaginé par quiconque. »[1].
En effet, Allah, le Très-Haut, a acheté des croyants leurs vies en échange de ce qu’ils auront au Paradis. Il a établi ce contrat à travers Son Messager, le meilleur de l’humanité, qu’Il aime et qu’Il a préféré à toutes les autres créatures.
Ainsi, comment une personne douée de raison peut-elle négliger, gaspiller ou ruiner une marchandise que le Seigneur des cieux et de la terre a achetée, dont le prix est de jouir de la vue de Son Noble Visage et de l’écoute de Ses Mots au Paradis, sans même parler du grand honneur qu’un tel contrat ait été établi à travers Son Messager ?!
Comment peut-on gaspiller ce grand bienfait contre cette vie mortelle ? Vraiment, il s’agit là de la plus grande des pertes, dont l’évidence apparaîtra le Jour du Jugement, lorsque les balances des pieux seront lourdes, et celles des perdants seront légères.
Source : Le Bonheur Véritable – Éditions MuslimLife
[1] Rapporté par Al-Boukhari & Muslim