La satisfaction dans l’épreuve est une station spirituelle qui dépasse la patience. Bien qu’elle soit difficile à atteindre, sa récompense est grandiose.
Cet article est tiré de notre livre : Les Bienfaits de l’Épreuve
Se montrer satisfait dans l’épreuve amène à la satisfaction d’Allah, exalté soit-Il.
En effet, les épreuves affligent à la fois le vertueux et le pécheur. Donc celui qui se montre insatisfait à leur arrivée ne récolte que misère et dépit dans cette vie et dans l’au-delà. En revanche, quiconque se montre content et satisfait récolte la satisfaction d’Allah et cela possède encore plus de valeur que le Paradis et ce qu’il contient.
Allah n’a-t-Il pas dit :
« Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour qu’ils y demeurent éternellement, et des demeures excellentes, aux jardins d’Eden [du séjour permanent]. Et la satisfaction d’Allah est plus grande encore, et c’est là l’énorme succès. » (Sourate Le Repentir, verset 72)
La définition de la satisfaction
« Al-Rida » signifie : le contraire du dépit et de l’insatisfaction.
Al-Jurjani a dit que cela fait référence à la joie du cœur lorsque le décret s’accomplit.
Ibn Al-Qayyim explique que cela désigne la tranquillité du cœur face aux vicissitudes du décret ainsi que la certitude qu’Allah ne veut que le bien à travers elles.
Ibn Rajab a dit dans Jami’ Al-‘Ulum wa Al-Hikam : « La satisfaction est recommandée alors que la patience est obligatoire. La patience consiste à empêcher l’âme de ressentir et de montrer du mécontentement ou de l’insatisfaction lorsqu’elle détecte de la souffrance suite à l’épreuve et qu’elle désire la voir disparaitre. La satisfaction représente un déploiement du cœur face à l’épreuve, une acceptation totale du décret divin et l’absence de désir de la voir disparaitre. Telle est la différence entre la patience et le contentement. Lorsque la souffrance se présente, le contentement la diminue grâce à la certitude et la connaissance qui se sont enracinées dans le cœur. La souffrance peut même finir par disparaitre complètement au fur et à mesure que le contentement se renforce. »
Al-Bayhaqi rapporte qu’Ibn Mas’ud a dit : « Le contentement consiste à ce que tu ne cherches pas à plaire aux gens au prix de déplaire à Allah et que tu ne fasses l’éloge de personne à propos de la subsistance qu’Allah t’a donné. L’attribution de la subsistance ne dépend pas du désir de quelqu’un et sa retenue ne dépend pas de l’hostilité d’un autre. C’est Allah qui, à travers Son savoir et Sa justice, a installé la joie et le soulagement dans la certitude et le contentement. Il a placé l’inquiétude et le désespoir dans le doute et l’insatisfaction. ».