La mère en Islam

Abu Hurayrah (qu’Allah l’agrée) rapporte qu’un homme demanda :
« Ô Messager d’Allah ! Quel est celui qui mérite le plus que je lui tienne compagnie ? »
Il dit : « Ta mère. »
« Et qui encore ? »
Il dit : « Ta mère. »
Il dit : « Et qui encore ? »
Il dit : « Ta mère. »
Il dit : « Et qui encore ? »
Il dit : « Ton père. »[1]

Cet article est tiré du livre « La Piété envers les Parents » de l’imam Ibn Al-Jawzi

Miqdam Ibn Ma’dyikarbin (qu’Allah l’agrée), rapporte que le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Allah vous appelle à être bons envers vos mères. Allah vous appelle à être bons envers vos mères. Allah vous appelle à être bons envers vos mères. Allah vous appelle à être bons envers vos plus proches puis envers les plus proches après eux. »[2]

Khaddash Ibn Salamah rapporte que le Prophète (paix sur lui) a dit :

« J’invite l’homme à être bon envers sa mère. J’invite l’homme à être bon envers sa mère. J’invite l’homme à être bon envers sa mère. J’invite l’homme à être bon envers son père. Je l’invite à être bon envers chacun de ses proches. »[3]

Al-Awza’i rapporte que Makhul a dit :

« Si votre mère vous appelle alors que vous priez, répondez-lui. Si c’est votre père qui vous appelle, ne répondez pas avant d’avoir terminé. »[4]

Anas (qu’Allah l’agrée) rapporte que le Messager d’Allah (paix sur lui) a dit :

« Le Paradis se trouve sous les pieds des mères. »[5]

Abu ‘Abd Al-Rahman Al-Sulami rapporte qu’un homme vint vers Abu Al-Darda et dit :

« Mon épouse est la fille de ‘Umar et je l’aime, mais ma mère me demande de la divorcer. »

Abu Al-Darda répondit :

« Je ne peux ni te dire de la divorcer, ni te dire de désobéir à ta mère. Cependant, je peux te raconter un hadith que j’ai entendu du Messager d’Allah (paix sur lui) qui a dit :

« La mère est la porte la plus directe vers le Paradis. Vous pouvez donc la préserver si vous le souhaitez ou la délaisser. » »[6]

Jahimah Al-Sulami (qu’Allah l’agrée) rapporte qu’il demanda au Prophète (paix sur lui) la permission de sortir accomplir le jihad. Le Prophète (paix sur lui) lui demanda : « As-tu une mère ? »
Il répondit : « Oui »
Le Prophète dit alors :

« Prends soin d’elle, car le Paradis repose à ses pieds. »[7]

Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agréé) rapporte que le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Quiconque embrasse les yeux de sa mère, cela sera pour lui une protection contre le Feu. »[8]

Anas (qu’Allah l’agréé) rapporte qu’un homme demanda au Prophète (paix sur lui) :

« Je souhaite sortir accomplir le jihad, mais j’en suis incapable. »

Le Prophète (paix sur lui) l’interrogea :

« Un de tes parents est-il encore en vie ? »

Il dit : 

« Ma mère. »

Le Prophète (paix sur lui) dit :

« Alors, prouve à Allah que tu es excusé en étant bon envers elle. Si tu agis ainsi et que ta mère est heureuse, alors tu es comme celui qui accomplit le Hajj, la ‘Umrah et le Jihad. Rappelle-toi d’Allah et fais preuve de piété envers elle. »[9]

Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) rapporte que le Prophète (paix sur lui) a dit :

« Si un homme prend soin de sa mère une fois avec miséricorde, il recevra la récompense d’un Hajj accepté. »

On lui demanda :

« Ô Messager d’Allah, même s’il prend soin d’elle cent fois par jour ? »

Il répondit :

« Même s’il prend soin d’elle cent fois par jour. Allah Tout-Puissant est encore plus généreux que cela et pur. »[10]

La mère en Islam

Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) rapporte également qu’un homme vint à lui et lui dit :

« J’ai demandé la main d’une femme, mais elle a refusé. Ensuite, un autre lui a demandé sa main et elle fut encline à accepter. J’ai éprouvé de la jalousie et je l’ai tué. Le repentir est-il possible pour moi ? »

Ibn ‘Abbas lui demanda :

« Ta mère est-elle en vie ? »

L’homme dit :

« Non. »

Il lui dit alors :

« Repens-toi à Allah et rapproche-toi de Lui autant que tu le peux. »

On demanda ensuite à Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) :

« Pourquoi lui as-tu demandé si sa mère était en vie ? »

Il répondit :

« Je ne connais aucun acte qui rapproche le plus d’Allah Tout-Puissant que faire preuve de piété envers sa mère. »[11]

Abu Nawfal rapporte qu’un homme vint voir ‘Umar (qu’Allah l’agrée) et dit :

« J’ai tué quelqu’un. »

‘Umar répondit :

« Malheur à toi ! Était-ce volontaire ou par erreur ? »

L’homme dit :

« Par erreur. »

‘Umar demanda :

« L’un de tes parents est-il en vie ? »

L’homme répondit :

« Oui. »

‘Umar demanda ensuite :

« Ta mère ? »

L’homme dit :

« Mon père. »

‘Umar dit :

« Va et fais preuve de piété envers lui. »

Lorsque l’homme partit, ‘Umar dit :

« Par Celui qui détient mon âme dans Sa main, si sa mère était en vie et qu’il avait été pieux envers elle, j’aurais eu espoir que le Feu ne le touche jamais. »

Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) rapporte qu’alors qu’un homme puisait de l’eau de son bassin, un cavalier assoiffé approcha et demanda la permission de boire de l’eau et d’en donner à sa bête. 

L’homme attacha son chameau et s’avança vers l’eau. Lorsque la bête vit l’eau, elle s’en approcha et l’enterra.

L’homme se leva, prit une épée et frappa le cavalier avec jusqu’à le tuer.

Plus tard, il partit interroger les gens (sur le repentir). Il rencontra des Compagnons du Messager d’Allah (paix sur lui) et les interrogea, mais aucun d’eux ne lui donna d’espoir.

Finalement, il arriva à l’un d’entre eux[12] qui lui demanda :

« Peux-tu le ramener à la vie dans l’état où il était ? »

L’homme répondit :

« Non. »

Il demanda à nouveau :

« Peux-tu trouver un tunnel dans la terre ou un escalier vers les cieux ? »

L’homme répondit :

« Non ».

Il demanda :

« Peux-tu vivre éternellement sans jamais mourir ? »

L’homme se leva et commença à s’en aller, éconduit.

Il lui demanda alors :

« As-tu des parents ? »

L’homme dit :

« Ma mère est en vie. »

Il lui dit :

« Prends soin d’elle et fais preuve de piété envers elle. S’il est entré au Feu, alors Allah éloigne quiconque Il éloigne. »

Il est rapporté qu’Al-Hasan a dit :

« La mère a reçu les deux tiers du respect et le père un tiers. »[13]

Ya’qub Al-‘Ajli rapporte qu’il a dit à ‘Ata :

« Ma mère m’empêche d’aller à la prière en groupe lors d’une nuit pluvieuse. »

Il répondit :

« Obéis-lui ! »

‘Ata rapporte que la mère d’un homme fit le serment qu’il n’accomplirait que les prières obligatoires et qu’il ne jeûnerait que durant le mois de Ramadan. ‘Ata dit :

« Il doit lui obéir. »

Al-Hasan fut interrogé à propos d’un homme dont le père avait fait un serment pour une chose et dont la mère avait fait un serment pour la chose contraire. Il dit :

« Il doit obéir à sa mère. »

Rifa’a Ibn Iyas a dit :

« J’ai vu Haris Al-‘Akli pleurer aux funérailles de sa mère. »

Quelqu’un le remarqua et dit :

« Serais-tu en train de pleurer ? »

Il répondit :

« Pourquoi ne pleurerais-je pas alors qu’une des portes du Paradis vient de se fermer ? »

Rifa’a Ibn Iyas rapporte que lorsque la mère de Iyas Ibn Mu’awiyah mourut, il pleura. Quelqu’un s’en aperçut et dit :

« Serais-tu en train de pleurer ? »

Il répondit :

« Ô mon Seigneur, conseille-moi ! »

Il dit ensuite :

« Je te conseille de bien traiter ta mère, car elle t’a porté de faiblesse en faiblesse. »

Il demanda :

« Et qui ensuite ? »

Il répondit :

« Ta mère. »

Il demanda à nouveau :

« Puis qui ? »

Il répondit :

« Ta mère puis ton père. »

Hisham Ibn Hasan rapporte :

« J’ai dit à Al-Hasan :

« J’apprenais le Coran alors que ma mère m’attendait pour souper. »

Al-Hasan répondit :

« Souper avec ta mère et la satisfaire est plus cher à mes yeux qu’un Hajj volontaire que tu accomplirais. » »

Hassan Ibn ‘Amr rapporte qu’il a entendu Bishr Ibn Al-Harith dire :

« Un enfant qui reste assez près de sa mère pour qu’elle puisse être entendue est meilleur que celui qui se bat de son épée dans le sentier d’Allah Tout-Puissant ; et prendre soin d’elle est meilleur que tout autre chose. »

Abu Hazim rapporte que ‘Umarah a dit qu’il a entendu son père dire :« Malheur à toi ! Ne sais-tu pas que veiller sur ta mère est un acte d’adoration ? Alors qu’en est-il de faire preuve de piété envers elle ? »

Source : La Piété envers les Parents – Ibn Al-Jawzi


[1] Rapporté par Al-Boukhari et Muslim

[2] Rapporté par Al-Boukhari dans Al-Adab Al-Mufrad. Jugé authentique par Al-Albani.

[3] Rapporté par Al-Tabarani. Jugé faible par Al-Albani.

[4] Rapporté par Ibn Abi Shaybah et Al-Bayhaqi.

[5] Rapporté par Shihab dans son Musnad, Daylami dans Al-Firdaws et d’autres

[6] Rapporté par Al-Tirmidhi. Jugé authentique par Al-Albani.

[7] Rapporté par Al-Nasa’i. Jugé « hasan sahih » par Al-Albani.

[8] Rapporté par Al-Bayhaqi. Jugé « mawdu’ » (inventé) par al-Albani.

[9] Rapporté par Al-Tabarani. Jugé faible par Al-Albani.

[10] Rapporté par Al-Bayhaqi. Jugé inventé par Al-Albani.

[11] Al-Adab Al-Mufrad. Authentifié par Al-Albani.

[12] C’est-à-dire Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agréé)

[13] Rapporté par Al-Bayhaqi.

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