Comment guérir de la vanité ? L’imam Ibn al-Jawzî répond à cette interrogation dans l’article suivant.
Article tiré du livre La Guérison des Âmes – Éditions Muslimlife
La vanité tire son origine de l’amour que l’on a pour soi-même. En effet, on ne remarque jamais les fautes de celui que l’on aime, on se refuse à distinguer ses défauts. Au contraire, l’amoureux ne voit que la perfection chez l’être aimé.
La vanité a pour conséquence d’amener à détester la chose qui est à son origine. Cela, car le vaniteux ne cherche pas le progrès à travers lui-même, mais plutôt en recherchant les défauts des autres.
Le remède de la vanité repose dans la connaissance de ses propres défauts, comme je l’ai mentionné auparavant. Il convient pour cela que le malade interroge son entourage sur ses défauts et qu’il médite sur l’état de ceux qui l’ont précédé et qui ont été touchés par la même maladie que lui.
Ainsi, que le savant qui s’infatue de son savoir lise les biographies des savants des générations passées. Que l’ascète vaniteux consulte les biographies des ascètes avant lui. C’est grâce à cela que sa fierté excessive disparaîtra. L’imam Ahmed connaissait plus d’un million de hadiths par cœur et Kahmas ibn al-Hasan avait pour habitude de réciter le Coran entièrement trois fois par jour. Salmân al-Taymi accomplit la prière d’al-Fajr avec les mêmes ablutions que la prière d’al-‘Isha pendant quarante ans.
Quiconque médite sur la vie d’autres personnes comprendra alors que, comparé à elles, il est comme l’homme qui possède un dinar. Il en est tellement fier qu’il ne se rend pas compte qu’il existe des gens possédant des milliers et des milliers de dinars.
Ibrahim al-Khawas disait : « La vanité empêche de connaître ses capacités et ses limites. »
Un sage a dit : « La suffisance d’un homme à l’égard de lui-même est un ennemi pour ses capacités intellectuelles. Que la vanité est nocive pour les honneurs ! »
Article tiré du livre La Guérison des Âmes – Éditions Muslimlife