L’amour fou est une maladie qui a fait des ravages chez de nombreuses personnes que ce soit dans leur corps, leur religion ou les deux. C’est une maladie pour laquelle j’ai écrit le livre Le blâme des passions à l’intérieur duquel j’ai listé de nombreux remèdes contre elle. Je vais toutefois en citer quelques-uns ici dans le but de ne laisser de côté aucun sujet concerné par ce livre.
Cet article est tiré de notre livre : La Guérison des Âmes
Quiconque s’abstient de mélanger les ingrédients toxiques de cette maladie en baissant son regard sera sauvé. Dans le cas contraire, il sera aussi malade que celui qui se prête à ce dangereux mélange.
S’il parvient à se rectifier avant que ce ne soit profondément ancré en lui, ce remède (baisser le regard) pourra lui être utile. Par contre, s’il laisse cette maladie s’installer jusqu’à l’enracinement profond, le remède ne lui sera pas profitable.
Sache que le simple regard vers ce qui est désiré n’amène pas directement à l’amour fou. En revanche, il aide souvent à l’apparition de cette maladie lorsqu’il est assisté par la force de la convoitise, de la jeunesse et du désir.
Donc, celui qui veut pouvoir profiter du remède doit se hâter avant que la maladie ne s’enracine en lui. Cela n’est possible qu’en faisant barrage à ce qui la fait naître et en faisant preuve de patience dans cette lutte. En effet, maîtrise de soi et ténacité sont les médicaments les plus efficaces.
La meilleure assistance dans ce combat réside dans la crainte d’Allah, dans le fait d’empêcher l’âme méprisable de s’humilier et dans le souvenir des défauts propres de la personne aimée. Ibn Mas’ûd a dit : « Si l’un d’entre vous aime une femme, qu’il se souvienne de ses défauts. ».
Chaque fois que la personne aimée est accessible et licite pour l’amoureux, alors l’union (par le mariage) devient le meilleur remède. L’intensité de cette maladie diminue avec le mariage, de même qu’avec la polygamie, le long voyage, la pensée d’être trahi par l’être aimé, la lecture de livres sur l’ascétisme, le souvenir de la mort, la visite du malade et celle des cimetières.
Ensuite, que celui qui est concerné médite sur l’objet de son désir puis sur ce qu’il a ressenti après l’avoir obtenu. Qu’il observe désormais son indifférence vis-à-vis de ce qu’il désirait si ardemment auparavant. Enfin, qu’il regarde l’exemple de ceux autour de lui, car ce sont des gens qui peuvent l’aider à s’extraire de son gouffre et le soutenir dans ce choix difficile.
Source : « La Guérison des Âmes » d’Ibn Al-Jawzi – Éditions MuslimLife